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Guide de l'auto-entrepreneur |
Guide de l'auto-entrepreneur
Afin d’obtenir le statut de micro-entrepreneur, vous devez vous inscrire sur lautoentrepreneur.fr
Devenir auto-entrepreneur et monter une entreprise à succès demande de la recherche, de la préparation et une planification adéquate. Une fois que vous aurez décidé quel type d’activité vous souhaitez lancer, il reste plusieurs étapes à respecter avant que votre commerce ne prenne son envol.
Trouver une formidable idée d’entreprise n’est que le début ! En France, concrétiser votre idée est un long périple qui en vaut la chandelle, quels que soient les obstacles rencontrés tout du long. Ce guide de l’auto-entrepreneur vous conseillera au fur et à mesure du lancement de votre entreprise. Etape préliminaire : Quelles sont les conditions pour devenir micro-entrepreneur ? Le régime de micro-entrepreneur ayant remplacé celui de l’auto-entrepreneur, il convient donc désormais d’utiliser le préfixe “micro”. Un changement encore largement inconnu en raison de sa nouveauté (2015). Conçu à l’origine pour simplifier l’existence des créateurs d’entreprise, ce programme gouvernemental permet notamment de s’essayer à un projet en complément de revenu, que l’on soit étudiant, retraité, salarié ou demandeur d’emploi. Les domaines ciblés par ce dispositif sont les activités commerciales ou artisanales qui relèvent du RSI et les activités libérales liées à la Cipav. Outre des domaines d’activité prédéfinis, les autres conditions importantes à remplir concernent la limite de chiffre d’affaires. Celle-ci est fixée à 82 800 € HT lorsqu’il s’agit d’achat/vente de biens matériels, de restauration et d’hébergement. Le chiffre d’affaires ne peut en revanche pas dépasser 33 200 € HT pour les prestations de services artisanaux, commerciaux et libéraux ainsi que la location de logement. Pour plus d’informations sur les différentes conditions pour prétendre au statut de micro-entrepreneur : service-public.fr Première étape : L’inscription Pour effectuer les différentes formalités d’inscription, vous pouvez vous rendre soit sur le site http://www.lautoentrepreneur.fr/ ou sur http://www.guichet-entreprises.fr/ et déclarer votre activité. Une fois la déclaration effectuée, un numéro d’identification vous sera attribué par l’Insee, le fameux Siret, ainsi qu’un code d’activité APE. Seconde étape : Déterminer le cadre de son activité L’activité exercée joue un rôle important, plus particulièrement pour obtenir son immatriculation au bon endroit. Si vous êtes artisan, vous devrez vous rendre au répertoire des métiers et suivre un stage dédié à la création d’entreprise, pour un coût d’environ 250 €. Si vous êtes commerçant, vous devrez vous rendre au registre du commerce. L’immatriculation est gratuite pour ces deux catégories. Quelques particularités subsistent, comme l’activité d’agent commercial, soumise au registre spécial des agents commerciaux. Plus d’informations ici (Page 7) Troisième étape : Ouvrir un compte bancaire dédié Une fois immatriculé, vous avez un an pour ouvrir un compte bancaire dédié à votre entreprise, c’est à dire séparé de votre compte personnel. Un compte bancaire professionnel pour auto-entrepreneur permet de bénéficier de divers avantages particuliers comme une autorisation de découvert adéquate, des prêts spécifiques, l’obtention d’un terminal de paiement ainsi qu’un moyen de paiement au nom de votre entreprise. Les frais engendrés pour ce type de compte étant en général plus élevés que pour un compte traditionnel, de nombreuses banques ont adopté leur offre aux micro-entrepreneurs en proposant des formules adaptées. Quatrième étape : Calculer taxes et exemptions Le micro-entrepreneur peut choisir entre deux régimes fiscaux distincts :
Le premier est dédié aux activités commerciales, le second aux autres domaines. Leurs principales différences résident dans l’assiette, l’échéance et le mode de paiement de l’impôt. Ainsi, un auto-entrepreneur sous régime micro-fiscal déduit un abattement forfaitaire de son chiffre d’affaires pour déterminer l’assiette de l’impôt et s’en acquitte en même temps que de son impôt sur le revenu. L’auto-entrepreneur sous régime micro-fiscal simplifié doit remplir des conditions de revenus plus spécifiques et paie l’impôt par internet ou par chèque lors de la déclaration de son chiffre d’affaires. Peu importe le régime choisi, chaque mois (ou chaque trimestre selon vos préférences), vous avez pour obligation de payer les charges sociales en fonction du chiffre d’affaires brut réalisé au cours du mois ou trimestre précédent. Les pourcentages diffèrent selon l’activité exercée. Des exonérations sont également au programme ! Si vous êtes demandeur d’emploi ou bénéficiaire des minima sociaux, vous pouvez jouir de l’aide à la création d’entreprise pendant trois ans, c’est à dire de taux de cotisations plus bas. En ce qui concerne la TVA, vous n’avez pas à vous en acquitter en tant que micro-entrepreneur et ne recevez en conséquence pas de TVA sur les achats effectués. Enfin, pour tout ce qui relève du paiement final, il vous faudra adresser le formulaire de déclaration accompagné du règlement au centre RSI si vous êtes artisan ou commerçant, ou à l’Urssaf si vous exercez une profession libérale. Vous pouvez également opter pour la déclaration sur internet via le site internet www.net-entreprises.fr. Cinquième étape : Obtenir assurance et protection sociale Souscrire à une assurance professionnelle est obligatoire et se doit d’être spécifique à l’activité exercée. Optionnelle mais néanmoins importante, la souscription à une assurance garantissant vos biens professionnels et ceux de vos clients est recommandée. La protection sociale du micro-entrepreneur est quant à elle similaire à celle de tout indépendant et sera gérée par le RSI, quelque soit votre champ d’activité. Les frais de santé sont pris en charge de la même manière que pour un salarié, sans interruption de votre précédente couverture maladie. Vous avez également droit à des indemnités maladie ainsi qu’aux prestations de maternité et de paternité; tout cela sous certaines conditions. Sixième étape : Indiquer les mentions légales sur chaque document Sur chaque facture, la mention “TVA non applicable” doit être apposée et apparaître en dessous du sous-total. Les références de l’assurance professionnelle doivent également être mentionnées sur les factures mais également sur les devis. Aucun emplacement spécifique n’est défini pour ceci, mais il faut toutefois indiquer les noms et adresse de l’assureur ainsi que la couverture géographique dudit contrat. Septième étape : Devenir une société Vous avez lancé votre activité, vos revenus grossissent et excèdent désormais les seuils de chiffre d’affaires limites pour pouvoir demeurer micro-entrepreneur. Est-ce la fin ? Non, ce n’est que le début ! Si vous avez dépassé cette limite lors de votre première année d’exercice, vous ne bénéficierez plus du régime de micro-entrepreneur l’année suivante. Si vous le dépassez lors de votre seconde année d’exercice, vous pouvez rester micro-entrepreneur les deux années suivant ce dépassement si votre chiffre d’affaires n’excède pas 91 000 € pour les activités liées à la vente et 35 200 € pour celles liées au service. Dans tous les cas, une fois votre entreprise suffisamment profitable pour sortir du dispositif d’auto-entrepreneur, vous pouvez vous transformer en société ou conserver un statut d’entrepreneur individuel avec un régime fiscal et social plus consensuel. En résumé Une fois tous les documents remplis et votre activité de micro-entrepreneuriat lancée, n’oubliez pas que, pour que votre entreprise fonctionne, il vous faudra trouver des clients (bien que cela paraisse évident) réceptifs aux offres raisonnables que vous pourrez leur proposer. Effectuer un suivi régulier de votre activité en matière de recettes et de dépenses, ainsi qu’une gestion stricte des différentes tâches administratives à accomplir, vous permettra également de parer à tout imprévu déplaisant. Enfin, œuvrez à la bonne réputation de votre entreprise, notamment en ayant à cœur de fournir un service de qualité, respectueux de la réglementation en vigueur et qui puisse apporter une différence conséquente à vos clients. Ceci déterminera bien souvent la réussite ou l’échec de votre entreprise (l’échec constituant souvent un passage presque obligé, car source d’apprentissage et de leçons pour les triomphes qui suivront). Au bout du compte, le plus important sera de vous lancer après avoir préparé un plan d’action complet, et de donner le maximum pour transformer cette aventure en succès durable! |
Prêt à vous lancer?
La première étape à franchir pour votre entreprise est la réalisation d'un superbe site web. Construisez votre marque, attirez de nouveaux clients et vendez en ligne.
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